George Lohues, agriculteur de l’Alberta, mène son élevage bovin familial vers de nouveaux sommets, grâce à la modernisation des services d’irrigation de la province, soutenue financièrement par la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC). 

Pendant des années, la communauté agricole du sud de l’Alberta a dû se débrouiller avec des canaux d’irrigation désuets en béton à ciel ouvert. Ces canaux, autrefois populaires, ont cédé sous l’effet des durs hivers canadiens, entraînant des infiltrations d’eau et des travaux coûteux de remise en état des terres. L’installation de canalisations souterraines devrait permettre d’augmenter la quantité d’eau disponible et d’aider les agriculteurs à irriguer les zones les plus sèches de leurs champs. 

Les conditions de sécheresse induites par le changement climatique ont incité à prendre des mesures pour augmenter les rendements agricoles. Les entreprises agricoles, qui sont responsables de 70 % des coûts de rénovation, ont eu du mal à trouver des financements auprès des banques commerciales, jusqu’à ce que la BIC intervienne en apportant son soutien dans le cadre de l’un de ses premiers projets dans le secteur du Commerce et du transport. Plus de 465 millions de dollars en prêts ont été accordés pour l’irrigation en Alberta, et des projets de transformation similaires sont en cours de négociation en Saskatchewan.

« Cela a changé la donne. », a déclaré M. Lohues lors d’une récente visite des installations rénovées du plus grand district d’irrigation d’Amérique du Nord, qui s’étend sur 520 000 acres entre Lethbridge et Medicine Hat. « Nous ne pensions pas pouvoir y parvenir sans les conditions offertes par la BIC. »

M. Lohues, qui est également président du Saint Mary River Irrigation District (SMRID), a mis l’accent sur les avantages globaux de l’investissement, notant que des entreprises de transformation alimentaire telles que McCain Foods réalisent des investissements importants, comme le doublement de la taille de leur usine de transformation de Coaldale.

L’investissement dans l’irrigation provient du secteur prioritaire du Commerce et du transport de la BIC, qui met également l’accent sur le service ferroviaire voyageur et interrégional, les ports et les installations logistiques, les aéroports, les autoroutes, les ponts et les tunnels, ainsi que les minéraux critiques.

Le programme de rénovation financé par la BIC et le gouvernement de l’Alberta a permis d’accélérer le nombre de projets achevés.

« L’accès au capital est évidemment un facteur essentiel dans la réalisation de projets d’infrastructures à grande échelle tels que ceux-ci et le fait de pouvoir travailler avec l’aide de la Banque de l’infrastructure du Canada nous a permis d’entreprendre et d’accélérer ces projets, ce qui bénéficie évidemment à notre clientèle », a déclaré David Westwood, directeur général de la SMRID.

Outre l’augmentation de la superficie des terres arables, les projets d’irrigation mettent le système sous pression, ce qui évite à certaines entreprises agricoles d’avoir à amorcer leurs systèmes d’irrigation.

La stabilité de l’irrigation a permis d’augmenter le nombre de plantes cultivées à haute valeur ajoutée, telles que la betterave à sucre, la pomme de terre, le maïs, le chanvre, la menthe, l’herbe à chat, les lentilles et les pois chiches. 

« Nous voyons pousser dans le sud de l'Alberta des plantes qui n'y étaient pas cultivées il y a 30 ou 40 ans. »