Les Premières Nations mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse ont franchi une étape importante à l’échelle nationale en devenant les premières communautés à utiliser le financement offert par l’entremise de l’initiative pour la participation autochtone de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC).
La BIC prête à Wskijnu’k Mtmo’taqnuow Agency Ltd. (WMA), qui représente 13 Premières Nations, 18 millions de dollars pour l’achat d’une participation dans le plus grand projet de stockage d’énergie du Canada atlantique. La BIC prête également 125 millions de dollars à Nova Scotia Power (NSPI), qui a collaboré avec WMA pour sa première participation.
« Je crois que la contribution de la BIC joue un rôle important pour répondre aux besoins des communautés autochtones en matière d’infrastructures, non seulement en apportant un soutien financier, mais aussi en offrant des modèles financiers novateurs, en facilitant les partenariats et en tirant parti de l’expertise du secteur privé et des possibilités de développement économique. », affirme Crystal Nicholas, présidente et directrice générale intérimaire de WMA.
Elle a dit que les participations sont importantes parce qu’elles offrent des possibilités de création de richesse et donnent aux communautés un siège à la table et un mot à dire dans les processus décisionnels.
« Elles permettent aux gens de s’exprimer sur le développement, la conception et l’exploitation des projets sur leurs terres et territoires », a déclaré Mme Nicholas.
Le président-directeur général de Nova Scotia Power, Peter Gregg, a salué les efforts visant à faciliter une participation plus significative dans le projet pour ses partenaires autochtones dans le cadre de l’initiative de la BIC.
L’entreprise dit que le financement de la BIC aidera à soutenir la transition de la Nouvelle-Écosse vers l’énergie propre et à offrir un service plus fiable à la clientèle de la province. Le projet prévoit la construction et le déploiement d’installations de stockage d’énergie dans les collectivités de White Rock, Bridgewater et Waverley. Les technologies de stockage de l’énergie sont essentielles à la transition de la Nouvelle-Écosse vers l’utilisation de davantage d’électricité renouvelable. L’investissement de la BIC appuiera le plan de la province visant à mettre fin à la production d’électricité à partir du charbon et à atteindre une production de 80 % d’énergie renouvelable d’ici 2030.
« Grâce à ce programme, nous avons pu proposer un projet qui permet aux communautés mi’kmaq de participer et de profiter des avantages en tant que partenaires, tout en contribuant à atteindre les objectifs environnementaux », a-t-il déclaré.
Les participations offrent aux communautés autochtones un certain niveau de contrôle ainsi que des bénéfices, un potentiel de création d’emplois, un développement des compétences et des avantages économiques en participant à des projets qui n’étaient pas habituellement disponibles, a déclaré Bill Lomax, président-directeur général de la Banque des Premières Nations du Canada.
« L’initiative pour la participation autochtone de la BIC constitue un élément clé pour faire avancer les occasions en matière d’infrastructures. Elle a le potentiel de s’intégrer parfaitement aux garanties de prêt du gouvernement fédéral. Ensemble, ces deux initiatives pourraient faire une énorme différence dans la réussite des programmes d’infrastructures dans les communautés autochtones. »
Matt Jamieson, président et chef de la direction de la Six Nations Economic Development Corporation, souhaite que l’initiative pour la participation autochtone de la BIC soit accessible lors de la négociation de son projet d’Oneida Energy Storage.
« Nous aurions aimé être en mesure d’accroître notre participation dans le produit final, mais cette initiative n’existait pas encore. »
Bien que Sharleen Gale, cheffe de la Première Nation de Fort Nelson et présidente de la First Nations Major Project Coalition (FNMPC), appuie l’initiative pour la participation autochtone de la BIC, elle affirme que les responsables autochtones sont fortement en faveur de l’utilisation du programme fédéral de garantie de prêt pour les secteurs dans lesquels la BIC n’est pas en mesure d’investir, comme les carburants fossiles.
« Plus précisément, l’initiative pour la participation autochtone de la BIC pourrait voir son mandat s’élargir afin qu’il ne soit pas nécessaire d’investir dans un projet pour qu’il y ait également un prêt participatif accordé aux Premières Nations. Nous suggérons que davantage d’options et de marge de manœuvre soient offertes aux Premières Nations pour que nous puissions avoir accès à des prêts participatifs en dehors des investissements de la BIC. L’initiative pour la participation autochtone profiterait également aux Premières Nations en étant indépendante du contexte sectoriel. »