Selon le Conseil du bâtiment durable du Canada, tous les types de bâtiments doivent être mis à niveau, rénovés et décarbonisés pour que le pays puisse atteindre ses cibles climatiques de 2030 et de 2050.

Mark Hutchinson, vice-président au Conseil du bâtiment durable du Canada, a déclaré que l’initiative de rénovations énergétiques de bâtiments de la BIC suscite beaucoup d’intérêt car il s’agit d’un programme axé sur les émissions de carbone plutôt que sur l’efficacité énergétique. De plus, il a visé haut en exigeant des participants qu’ils réalisent des réductions d’émissions à deux chiffres.

« Le programme a suscité beaucoup d'attention pour cette raison et parce qu’il y a des avantages financiers à y participer », a-t-il dit en entrevue.

La société immobilière Dream a été l’une des sociétés ayant récemment fait appel à la BIC pour l’aider à réaliser ses objectifs en matière de décarbonisation.

L’investissement de 136,6 millions de dollars de la BIC favorise la décarbonisation et la modernisation de 19 immeubles de bureaux et bâtiments résidentiels du portefeuille de Dream en Ontario et en Saskatchewan, créant environ 1 500 emplois et des milieux de travail sains pour 15 000 employés de bureau.

« La décarbonisation et la modernisation de nos actifs font partie intégrante de la transition vers la carboneutralité de Dream. Cet investissement aura un impact positif et durable sur les collectivités et l’environnement », a déclaré Michael Cooper, président et responsable en chef de Dream.

Les contributions du programme résidentiel de la BIC, ainsi que du programme APH Select de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, permettent à Dream de se décarboniser tout en créant et en préservant 189 logements abordables, a ajouté M. Cooper.

« Cela a également permis de valider le concept d’un modèle de partenariat qui a finalement démontré comment, grâce à de précieux partenariats entre le gouvernement, le secteur privé et des organismes à but non lucratif (Dream Community Foundation), nous pouvons nous attaquer aux problèmes de changement climatique, d’abordabilité et d’inclusivité ».

Le Fairmont Royal York est le plus récent investissement de la BIC dans la rénovation énergétique de bâtiments au Canada. Les autres comprennent Avenue Living, Efficiency Capital, SOFIAC, Algoma Steel, l’Université de Toronto et le Toronto Western Hospital.

« La solution d’investissement sur mesure de la BIC contribuera à décarboniser un bâtiment historique canadien, ouvrant la voie à de futures rénovations écologiques dans le secteur hôtelier », a déclaré Ehren Cory, président-directeur général de la BIC. 

Les clients de l’hôtel qui souhaitent de plus en plus des hébergements axés sur l’environnement apprécieront les améliorations, même si elles seront en grande partie reléguées au cœur de la structure de 1929. Les systèmes à base de vapeur seront remplacés afin de réduire l’utilisation de combustibles fossiles pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, l’eau chaude et les activités hôtelières.

KingSett Capital, le propriétaire de l’hôtel, avait déjà obtenu la certification de Bâtiment à carbone zéro pour le Scotia Plaza à Toronto, qui était en 2020 le plus grand immeuble de bureaux à carbone zéro au Canada.

Jon Love, chef de la direction de KingSett, a dit que l’envergure ambitieuse du projet de l’hôtel Royal York nécessitait un investissement en capital important qui n’a été rendu possible qu’avec l’appui de la BIC.

« Il n’y a pas de cadeau ici. Il n’y a rien de gratuit. Il s’agit d’un projet d’affaires de premier plan des deux côtés de la table et je crois qu’elle produit un résultat vraiment positif pour le Canada », a-t-il dit lors d’une discussion de groupe au Canadian Club.

Bien que les hôtels soient intéressés à réduire les émissions de carbone, la COVID-19 a porté un dur coup au secteur, affirme Rebecca Bartlett-Jones, directrice du développement des affaires de GreenKey Global, un programme de certification en matière de durabilité appartenant à l’Association des hôtels du Canada.

« Je crois qu’il y a un désir et un besoin à cet égard, ils sont simplement retenus par l'argent et ils ne savent pas vraiment vers qui se tourner ».

Toutefois, Mme Bartlett-Jones a déclaré que la décision du Royal York d’apporter ce changement « fera certainement une différence », tout comme le programme d’accréditation de l’association hôtelière.

« Je crois que, d’ici un an environ, ce sera la priorité de tous les hôtels, ce qui est vraiment encourageant ».