Le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques, Mathias Cormann, lors de la réunion ministérielle du Comité des politiques d’environnement (EPOC).
Le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, en compagnie du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, à l’OCDE.
Le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann.
Le secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann et le premier ministre ukrainien Denys Shmyhal à l’OCDE.
Le secrétaire général Mathias Cormann et le premier ministre roumain Nicolae Ciucă à l’OCDE.

En conversation : Le président-directeur général de la BIC, Ehren Cory, s’entretient avec le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann

Ehren Cory :  L’OCDE a déclaré que l’ampleur et l’urgence de la crise climatique exigent une nouvelle approche holistique de la gouvernance publique en matière d’infrastructure pour que la transition verte se concrétise. Pourquoi les banques d’infrastructure comme la BIC et plus généralement le secteur privé sont-ils importants, surtout lorsque les gouvernements sont aux prises avec des déficits élevés, une inflation en hausse et un endettement croissant?

Mathias Cormann : En effet, la boîte à outils de l’OCDE en matière d’infrastructure souligne la nécessité de disposer de nouveaux outils de politique publique et de dépenses pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris. Il s’agit notamment d’exploiter de nouvelles sources de financement : les gouvernements ne peuvent pas financer seuls la transformation nécessaire et massive de nos infrastructures d’énergie et de transport. Les banques d’infrastructure et les investissements privés ont un rôle crucial à jouer pour combler les lacunes actuelles en matière d’investissements carboneutres et résilients au changement climatique.

Elles appuient aussi les objectifs des gouvernements dans le domaine des investissements durables, en aidant à mobiliser des capitaux privés, à harmoniser les objectifs de financement public et privé et à tirer parti de sources de financement internationales. Elles peuvent également contribuer à façonner l’inventaire des projets d’infrastructure, en veillant à ce que les projets individuels répondent à des besoins clairs tout en favorisant la transition durable. De plus, les banques d’infrastructure peuvent contribuer à l’amélioration des pratiques en matière de communication de l’information dans ce domaine en aidant à définir des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance clairs et à recueillir les données nécessaires pour mesurer la performance en matière de durabilité des actifs d’infrastructure.

EC : Quelles leçons le Canada peut-il tirer des autres pays quant à l’utilisation des infrastructures pour lutter contre les changements climatiques et avez-vous de bons exemples, à l’échelle mondiale, de la façon dont les projets d’autres banques d’infrastructure et de développement ont produit d’importants gains socio-économiques?

MC : Bien que les nouvelles infrastructures attirent souvent l’attention, étant donné qu’elles permettent d’établir des profils d’émissions à long terme, les pays examinent toutes les étapes du cycle de vie des infrastructures pour atteindre les objectifs de durabilité. Il faut notamment veiller à ce que les infrastructures existantes soient résilientes face aux changements climatiques et aux risques croissants de catastrophes naturelles.

Deuxièmement, notre travail démontre l’importance de faire participer tous les ordres de gouvernement à la planification et aux investissements en matière d’infrastructure durable. Après tout, 60 % des investissements publics dans l’infrastructure sont réalisés au niveau infranational.

Troisièmement, nous avons constaté que les gouvernements peuvent faire des progrès en matière d’investissements dans les infrastructures durables en clarifiant davantage leurs objectifs environnementaux et les plans grâce auxquels les investissements dans les infrastructures contribueront à la réalisation de ces objectifs. Par exemple, le « Plan Investir dans le Canada » comprend un volet de financement spécifique consacré aux investissements qui appuient la transition vers une économie axée sur la croissance propre dans les provinces et les territoires.

Enfin, il existe de nombreux exemples de pays qui accélèrent les mécanismes qui incitent et soutiennent les investissements privés dans les infrastructures vertes. Par exemple, le plan d’investissement du pacte vert pour l’Europe mobilisera au moins 1 000 millards d’euros d’investissements durables d’ici 2030 et fournira une garantie budgétaire de l’Union européenne afin que la Banque européenne d’investissement et ses partenaires puissent investir dans un plus grand nombre de projets, y compris des projets à plus haut risque. Les États-Unis lancent une banque d’investissement vert de 27 milliards de dollars américains, qui offre des subventions pour le déploiement de projets à faibles émissions ou à émissions nulles. En 2021, le Royaume-Uni a lancé sa banque de l’infrastructure, qui fournit 22 milliards de livres sterling en financement d’infrastructures et établit des partenariats avec le secteur privé et le gouvernement infranational pour financer les investissements verts.

Si les nouvelles banques d’infrastructure n’en sont encore qu’à leurs débuts, les banques existantes ont créé des gains socio-économiques au fil du temps. À titre d’exemple, les investissements de la Banque européenne d’investissement soutenus par le Fonds européen pour les investissements stratégiques du Plan Juncker, qui ont débuté en 2014, devraient avoir augmenté le produit intérieur brut de l’UE de 1,8 % et avoir créé 1,7 million d’emplois avant 2022.

EC :Quelles sont les autres banques de développement de l’infrastructure comme la BIC? Comment le modèle de la BIC a-t-il inspiré la création de véhicules d’investissement en infrastructure similaires au Royaume-Uni, aux États-Unis ou ailleurs?

MC : Comme au Canada, la plupart des pays de l’OCDE ont maintenant des institutions qui contribuent à attirer des investissements privés, à affecter des capitaux, à fournir une expertise technique, à accorder du crédit et à proposer des liquidités et des garanties. En plus des exemples des États-Unis et du Royaume-Uni que j’ai mentionnés plus tôt, il y a aujourd’hui au moins
28 banques d’infrastructure verte dans 12 pays de l’OCDE et d’autres pays. Les banques d’infrastructure verte utilisent des structures de transaction innovantes, des techniques de réduction des risques et de facilitation des transactions, ainsi qu’une expertise locale et du marché pour canaliser les investissements privés, y compris ceux des investisseurs institutionnels, vers des infrastructures nationales à faible émission de carbone et résilientes aux changements climatiques.

Alors que, par le passé, les banques d’infrastructure se concentraient souvent sur la préparation de projets, la valeur des partenariats public-privé et la recherche d’autres sources de financement externes, elles se sont récemment concentrées sur la durabilité et les considérations écologiques.

Le rapport de l’OCDE portant sur les dispositions institutionnelles relatives à la planification, au financement et à la mise en œuvre des infrastructures, montre que la BIC exerce toutes les fonctions les plus efficaces par rapport à des institutions similaires dans les pays de l’OCDE. Ces fonctions consistent notamment à explorer de nouvelles approches en matière de financement et d’exécution de projets, à fournir une assistance technique pour rendre les projets viables sur le plan commercial, à attirer des investissements de la part d’investisseurs privés et institutionnels et à proposer un financement et des investissements pour de nouveaux projets.

La BIC est la seule banque d’infrastructure que nous avons étudiée qui mobilise les parties prenantes pertinentes de tous les niveaux de gouvernement en matière de financement des infrastructures, ce qui constitue également une fonction fondée sur les meilleures pratiques. Elle constitue donc un exemple précieux que d’autres administrations peuvent prendre en considération lorsqu’elles conçoivent les cadres stratégiques d’une banque d’infrastructure.

[De gauche à droite] Lisa Raitt, vice-présidente, Banque d’investissement du réseau mondial, de la Banque CIBC, Frank Scarpitti, maire de Markham, Bruce Ander, président et chef de la direction de Markham District Energy, et Ehren Cory, président-directeur général de la BIC.
L’installation de Markham District Energy fournit de l’énergie aux bâtiments sous forme d’eau chaude et d’eau réfrigérée pour chauffer et refroidir les locaux.

La BIC contribue à améliorer l’efficacité des bâtiments et à réduire les émissions de GES

La BIC contribue à améliorer l’efficacité des bâtiments et à réduire les émissions de GES

Les grandes conduites souterraines qui relient les immeubles à des systèmes centralisés de chauffage et de refroidissement, appelés réseaux énergétiques de quartier, offrent aux villes canadiennes la possibilité de réaliser leurs ambitions en matière de carboneutralité.

Les bâtiments constituent la troisième plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre (GES) et de consommation d’énergie, représentant environ 18 % de la production de carbone du Canada, y compris la production d’électricité.

Le remplacement des fenêtres, l’ajout d’une isolation et la modernisation des systèmes internes peuvent faire une grande différence. Toutefois, pour réduire à grande échelle les émissions des bâtiments, il faut opter pour des réseaux d’énergie thermique pour les chauffer et les refroidir, affirme Bruce Ander, président et chef de la direction de Markham District Energy, réseau municipal en exploitation depuis 2000.

Selon lui, l’énergie de quartier, un système largement utilisé en Europe depuis au moins 50 ans et qui remonte aux bains chauffés à l’eau chaude de la Rome antique, est le réseau manquant. Plutôt que de doter chaque bâtiment de ses propres installations pour produire de l’eau chaude et de l’eau froide ainsi que de la climatisation, les structures sont reliées à un système de distribution souterrain en circuit fermé, appelé « réseau thermique ».

Les systèmes énergétiques de quartier réduisent les émissions de GES des bâtiments en utilisant des équipements CVC centralisés à haut rendement et des sources de combustible à moindre intensité de carbone, comme l’énergie solaire, la chaleur des égouts, la biomasse, l’eau froide des lacs et la chaleur souterraine. Un système à l’échelle communautaire peut plus facilement adapter les nouvelles technologies, car les coûts en capital initiaux plus élevés peuvent être partagés entre de nombreux bâtiments.

« Si vous voulez vraiment parler d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050, si vous avez un centre urbain qui se développe, vous devez avoir une stratégie d’énergie thermique et il s’agit de l’énergie de quartier, qui est donc l’arme secrète, » a déclaré M. Ander lors d’un événement annonçant un partenariat de 270 millions de dollars avec la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) et la Banque CIBC visant à étendre son réseau énergétique de quartier dans la ville Markham, au nord-est de Toronto.

Markham District Energy et la ville elle-même ont pour objectif commun de parvenir à la carboneutralité d’ici 2050. Le financement de la BIC permet de réduire cette production de 35 000 tonnes, a-t-il ajouté.

Markham District Energy est le troisième partenariat de la BIC dans ce sous-secteur, ce qui porte le total de ses investissements à environ 1 milliard de dollars. Le partenariat avec Enwave, à Toronto, a été le premier et le important, à 600 millions de dollars, tandis que l’investissement dans Lulu Island, à Richmond, en Colombie-Britannique, a clôturé à 175 millions de dollars. Les dépenses en investissement totales pour ces projets s’élèvent à 2,5 milliards de dollars.

La Russie, la Chine et l’Union européenne sont les chefs de file en matière de chauffage de quartier, mais son utilisation au Canada s’est accrue au cours des dix ou vingt dernières années, en grande partie à l’initiative des municipalités, a déclaré Rob Thornton, PDG de l’International District Energy Association.

L’énergie de quartier constitue un élément clé du plan de la ville de Toronto visant à réduire les émissions des bâtiments et à atteindre son objectif de carboneutralité d’ici 2040. À titre d’exemple, le réseau d’Enwave Energy Corporation à Toronto extrait de l’eau froide des profondeurs du lac Ontario pour refroidir plus de 80 bâtiments au cœur du centre-ville.

Les systèmes énergétiques de quartier favorisent les économies d’échelle en regroupant les besoins de chauffage et de refroidissement de plusieurs bâtiments, ce qui permet d’investir dans des ressources à faible teneur en carbone et de partager l’énergie thermique entre des millions de pieds carrés de bâtiments connectés, ajoute M. Thornton.

« Par exemple, la chaleur d’une conduite d’égout ou d’un centre de données peut être récupérée et utilisée comme source d’énergie thermique, plutôt que d’être déversée ou rejetée, ce qui en fait une solution gagnante pour l’économie et l’environnement locaux. »

Depuis 2000, 2,7 milliards de pieds carrés d’espace ont été connectés à des systèmes d’énergie de quartier, principalement en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, a-t-il précisé.

Le secteur privé, y compris les caisses de retraite, s’intéresse de plus en plus aux systèmes énergétiques de quartier existants parce qu’ils génèrent des rendements prévisibles et stables, a déclaré M. Thornton, soulignant la vente par Brookfield Infrastructure de son entreprise Enwave en 2021 pour environ 4,1 milliards de dollars, en partie au Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Toutefois, les systèmes d’énergie de quartier ont de la difficulté à attirer le capital de croissance nécessaire pour étendre leurs réseaux et réaliser des économies d’énergie supplémentaires.

Bien que la valeur économique d’un investissement soit primordiale, les clients et les investisseurs s’attendent de plus en plus à ce que les sociétés se comportent de façon éthique et élaborent des stratégies en matière d’environnement, de responsabilité sociale et de gouvernance (ESG) et de durabilité, a ajouté M. Ander.

Selon M. Thornton, les banques d’infrastructure comme la BIC sont nécessaires en tant que participants au crédit en raison des risques initiaux associés à de tels programmes qui exigent des capitaux importants.

Une composante essentielle du mandat de la BIC consiste à créer des solutions de financement novatrices pour attirer des capitaux privés. Elle l’a fait avec la Banque CIBC en fournissant un montant suffisant pour faire face aux risques associés à la construction du réseau de Markham District Energy, qui entraînera une réduction annuelle importante des émissions de GES.

Le président-directeur général de la BIC, Ehren Cory, a déclaré que la création d’un partenariat de financement privé avec la société d’énergie de quartier appartenant à la municipalité représente la combinaison idéale pour la BIC, dont la mission première est d’accélérer le changement et de réduire les émissions de carbone.

Il affirme que la participation de la BIC permet au projet de Markham District Energy d’être « plus grand et plus audacieux » que ce qui aurait pu être fait au moyen d’approches traditionnelles.

« C’est une infrastructure à long terme qui nous prépare à un avenir carboneutre, » a-t-il dit. « Et il s’agit d’une infrastructure qui, sans un coup de pouce d’une organisation comme la BIC, se fait pièce par pièce. »

Lisa Raitt, vice-présidente, Banque d’investissement du réseau mondial, de la Banque CIBC et ancienne ministre fédérale du Cabinet conservateur, a déclaré que les partenariats public-privé seront de plus en plus nécessaires pour de nombreux projets d’infrastructure parce qu’ils sont nouveaux et très ambitieux.

« Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une bonne affaire pour nous à la CIBC. Toutefois, la réalité, c’est que la présence de la BIC rend une grande partie de l’incertitude et du risque beaucoup plus facile à gérer pour le secteur privé. »

[De gauche à droite] Sharon Fleming, directrice de Calgary Transit, Jyoti Gondek, mairesse de Calgary et Ehren Cory, PDG de la Banque de l’infrastructure du Canada.

Les Canadiens apprécient les nouveaux autobus électriques

La BIC aide les municipalités et les commissions scolaires à accélérer l’achat d’autobus

Les fabricants canadiens d’autobus ont un défi intéressant à relever : répondre à la demande croissante d’autobus électriques dans le cadre d’un effort national concerté pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Des dizaines de sociétés de transport en commun et de commissions scolaires d’un océan à l’autre ont décidé d’abandonner le diesel. Bien que le coût initial des autobus électriques silencieux, par exemple, puisse être le double ou le triple de celui des versions fonctionnant aux combustibles fossiles, chaque véhicule peut économiser environ 50 000 dollars par an grâce à la baisse des prix de l’entretien et de l’électricité. 

De plus, les avantages des autobus électriques devraient s’accroître à mesure que les prix d’achat atteindront la parité au cours de la décennie avec la baisse attendue du coût des batteries.

Marco D’Angelo, président-directeur général de l’Association canadienne du transport urbain, affirme que la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) contribue à accélérer l’électrification des parcs d’autobus urbains en encourageant les commandes importantes et non l’achat de quelques-uns à la fois par chaque municipalité dans le cadre d’un projet pilote.

« Le rôle de chef de file que la BIC a joué en tant que catalyseur a permis, je pense, d’éliminer un grand nombre d’obstacles financiers et opérationnels qui empêchaient les organismes locaux de transport en commun de décider de faire le saut du diesel conventionnel ou du gaz naturel », a-t-il déclaré.

Selon la mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, l’adoption de transports en commun plus efficaces et durables ne constitue qu’une des façons dont les municipalités réduisent les émissions de carbone pour lutter contre les changements climatiques.

Elle estime que la plus grande ville de l’Alberta obtient un « excellent rendement sur investissement » de sa commande de 259 autobus zéro émission (AZE) en investissant 100 millions de dollars, en plus de recevoir 165 millions de dollars en prêts de la BIC et des millions de dollars en subventions gouvernementales.

« Notre partenariat avec la Banque de l’infrastructure du Canada a été essentiel pour nous assurer de pouvoir acquérir une flotte sans émissions beaucoup plus rapidement que nous l’aurions fait nous-mêmes. »

Ehren Cory, président-directeur général de la BIC, a déclaré que la société d’État est un partenaire d’investissement clé pour augmenter de manière significative l’accès au transport public durable et l’objectif du gouvernement du Canada de 5 000 AZE.

« Les autobus électriques sont l’un des moyens les plus faciles de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports qui représente 25 % de la production de carbone au Canada », a-t-il précisé.

La BIC contribue à accélérer la réduction des émissions de carbone des parcs de véhicules de transport en commun en couvrant les coûts en capital initiaux plus élevés des AZE par rapport aux autobus diesel. Jusqu’à maintenant, la BIC a engagé plus de 1 milliard de dollars pour aider les sociétés de transport en commun de Brampton, d’Edmonton, d’Ottawa, de la région de Durham et de Calgary, et près de 500 millions de dollars pour aider les exploitants d’autobus scolaires du Québec et de la Colombie-Britannique à moderniser leur flotte.

La compagnie Lion Électrique, l’un des nombreux fabricants canadiens de ces véhicules, affirme que son carnet de commandes n’a jamais été aussi chargé dans un contexte de croissance alimentée en partie par l’adhésion des administrations aux efforts mondiaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« Eh bien, c’est le bon moment. Je veux dire, évidemment, il y a un grand engouement pour le virage électrique, surtout dans le monde du transport scolaire parce que c’est logique », dit Patrick Gervais, vice-président, Marketing et communications de l’entreprise québécoise.

New Flyer (NFI), fabricant d’autobus établi à Winnipeg, a déclaré qu’elle profite d’un nombre record d’appels d’offres grâce à un financement gouvernemental sans précédent au Canada et aux États-Unis.

« Nos équipes de vente, de soumissions, d’ingénierie et d’exploitation ont toutes été extrêmement occupées en 2022. Nous avons reçu de nouvelles commandes (commandes fermes et options en carnet) pour plus de 3 800 unités et nous avons livré le plus grand nombre de soumissions trimestrielles jamais réalisées au troisième trimestre de 2022 », a déclaré Stephen King, vice-président, Stratégie et relations avec les investisseurs.

NFI (ou New Flyer) prévoit que cette forte croissance se poursuivra avec l’accélération de la transition vers l’électricité.

« Mais la transition prendra encore du temps. C’est une évolution, et non une révolution », a-t-il ajouté.

RÉSULTATS ET MESURES CLÉS

4.5 Mt
Réduction annuelle des GES
174 000
Usagers quotidiens du transport en commun
213 000
Foyers connectés à l'Internet haut débit
4 881
AZE financés
5
Communautés autochtones bénéficiaires
60 M$
Valeur ajoutée agricole annuelle

COMMUNAUTÉ BIC :

Rencontrez Max Graham

Dans le cadre de mes fonctions chez Avenue Living, propriétaire et exploitant d’immeubles résidentiels situés principalement dans les provinces des Prairies de l’Ouest canadien, je travaille en vue d’améliorer l’efficacité des bâtiments et d’optimiser l’expérience des résidents grâce à des projets comme les rénovations énergétiques.

La BIC, et son expérience reconnue en matière de rénovation de bâtiments à grande échelle, était le partenaire naturel pour nous aider à faire progresser la modernisation de nos appartements locatifs multifamiliaux de faible hauteur. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’équipe de la BIC pour élaborer un plan d’investissement qui aurait des résultats positifs tant pour les résidents de nos immeubles et que pour l’environnement.

Dans le cadre de ce partenariat, la BIC s’est engagée à investir 120 millions de dollars dans la rénovation énergétique de
132 immeubles du portefeuille d’Avenue Living en Alberta et en Saskatchewan. Le résultat? Une meilleure efficacité énergétique et une durabilité environnementale dans plus de 6 700 résidences.

Ces projets comprennent l’installation d’une production électrique sur place, la mise en service de nouveaux systèmes de chauffage et de refroidissement à faibles émissions de carbone et l’introduction de technologies intelligentes et de systèmes de gestion de l’eau afin de réduire les coûts des services publics pour les locataires.

Je suis fier de ce que nous accomplirons avec l’aide de la BIC, en modernisant plus de bâtiments et en améliorant ainsi le quotidien d’environ 10 000 résidents.

Durabilité

La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) contribue à la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone en investissant dans des projets d’infrastructure qui produisent des résultats positifs durables pour les Canadiens et Canadiennes.

Dans le document intitulé « Durabilité et impact à la BIC », que nous avons publié récemment, nous présentons les détails de nos efforts, y compris les impacts que nous réalisons et la façon dont nous faisons progresser notre engagement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Depuis le début de ses activités en 2018, la BIC a conclu des investissements qui permettront une réduction de plus de 4,5 millions de tonnes de GES, un chiffre qui continue de croître.

Le document de 61 pages décrit les initiatives d’investissement durable de la BIC, comme l’Initiative de rénovations énergétiques des bâtiments, l’Initiative d’autobus à zéro émission (AZE), l’Initiative d’infrastructures pour les communautés autochtones et l’Initiative d’infrastructures de recharge et de ravitaillement en hydrogène.

Cette publication met en évidence les investissements dans Dream Retrofits, Manitoba Fibre, Tshiuetin Railway et le Réseau express métropolitain (REM) de Montréal.

Le rapport est disponible ici.

PARTENARIATS

  • Énergie propre

Markham District Energy

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre de 33 700 tonnes par année
  • Création d’un réseau énergétique fiable, efficace et rentable à long terme
  • Réduction des coûts d’exploitation des propriétaires d’installations
Chantier de construction de l'usine de traitement des eaux usées de Port Stalashen
  • Infra autochtones

AFOA – CERTIFICATION EN FINANCEMENT DE PROJETS

  • Collaboration à un nouveau programme de certification
  • Élaboration d’un programme de certification en financement de projets qui renforcera la capacité des peuples et des communautés autochtones de structurer et de gérer de grands projets d’infrastructure
  • Le nouveau programme de certification permettra aux communautés autochtones de mieux comprendre le financement de grands projets d’infrastructure et fera en sorte que les participants aient davantage confiance en leur capacité de travailler avec des consultants externes
  • Le programme élaboré par l’AFOA Canada (anciennement l’Association des agents financiers autochtones) en partenariat avec la BIC et le Groupe Banque TD comprendra des modules sur la gestion des risques, le financement de projets, la passation de contrats et le maintien des actifs
Un chantier de construction; au premier plan, un camion de ciment et un camion-pompe; plusieurs ouvriers sont sur le chantier
  • Infrastructures vertes
  • Infra autochtones

Usine de traitement des eaux usées de Port Stalashen

  • Usine entièrement détenue et exploitée par une communauté autochtone
  • Favorise la croissance économique, protège l'environnement côtier et préserve la santé publique
  • Capacité supplémentaire permettant de relier plus de bâtiments et de résidents à l’usine de traitement
L'immeuble de Dream Properties, situé au 36 Toronto Street, qui fera l'objet d'une rénovation énergétique
  • Infrastructures vertes

CONSEIL DU BÂTIMENT DURABLE DU CANADA, CERTIFICATION IREE

  • Investissement de 136,6 millions de dollars afin d’effectuer la rénovation énergétique de 19 propriétés de Dream en Ontario et au Saskatchewan
  • Ce projet a reçu la première certification Investor Ready Energy Efficiency (IREE) du Conseil du bâtiment durable du Canada
  • Cette certification, exigée pour tous les projets de rénovation énergétique de la BIC, contribuera à renforcer la confiance des investisseurs en fournissant une attestation indépendante que les projets atteignent les cibles énergétiques souhaitées
  • En exigeant la certification IREE, la CIB favorise un processus normalisé de développement et de financement de projets et contribue à faire des investissements dans la rénovation énergétique une catégorie d’actifs distincte
Andrée-Lise Méthot, Michael Bernstein

Le gouvernement du Canada annonce des nominations au conseil d’administration de la Banque de l’infrastructure du Canada

Le gouvernement fédéral a nommé deux personnes au conseil d’administration de Banque de l’infrastructure du Canada, en remplacement de James Cherry et Christopher Hickman qui siégeaient au conseil depuis la création de la banque en 2017.

  • Mme Méthot est la fondatrice et associée directeure de Cycle Capital, une plateforme d’investissement et d’innovation de premier plan, ainsi que la fondatrice et présidente de l’accélérateur Cycle Momentum. Elle est membre du conseil consultatif de Paris Fonds Vert et du Groupe de travail sur les femmes dans l’économie du gouvernement du Canada, et elle est ambassadrice des technologies propres pour Investissement Québec.
  • Mme Méthot est Officière de l’Ordre national du Québec et a reçu le Grand Prix d’excellence de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
  • Elle est titulaire d’une maîtrise en sciences de l’Université de Montréal et d’un baccalauréat en génie géologique de l’Université Laval.

  • M. Bernstein est actuellement un conseiller principal avec le Boston Consulting Group et président de Juno Advisors Ltd. Il est l’ancien président et directeur général de Capstone Infrastructure Corporation.
  • Il a occupé le poste de directeur général principal de Macquarie.
  • M. Bernstein est titulaire d’un baccalauréat ès arts en économie et en philosophie du Collège Dartmouth et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Ivey Business School de l’Université Western.
  • ll détient aussi les titres d’analyste financier agréé et d’IAS.A.